Le secteur immobilier suisse, en tant que deuxième plus grand émetteur de CO2 du pays, est à l’aube d’une transformation majeure pour intégrer les critères de durabilité et de responsabilité. En ligne avec l’élan européen en faveur de la finance durable, la Suisse vise la neutralité climatique d’ici 2050. L’Union européenne a déjà adopté sa taxonomie sur les activités vertes en 2020. Aujourd’hui, le secteur immobilier suisse se trouve sous pression pour aligner ses pratiques sur les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), non seulement pour répondre aux exigences des autorités suisses, mais aussi des banques et des fonds d’investissement. La première partie de la réglementation européenne sur la taxonomie a pour objectif de stimuler les investissements durables et de réduire les risques de “greenwashing”. Ce référentiel établit les critères pour labelliser les activités économiques et écologiques qui contribuent à l’atténuation et à l’adaptation aux changements climatiques. Il aide également à répondre aux nouvelles obligations européennes en matière de reporting ESG, telles que le règlement “disclosure” entré en vigueur en mars 2021. Bien que ces obligations ne s’appliquent actuellement qu’aux entreprises européennes employant plus de 500 salariés et ayant un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions d’euros, elles soulignent l’importance croissante de l’intégration des critères ESG. En Suisse, bien que les obligations de reporting en matière d’ESG soient moins strictes qu’en Union européenne, les investisseurs locaux et étrangers ainsi que les entreprises de gestion immobilière sont confrontés à l’impératif d’intégrer les critères ESG pour rester concurrentiels. De plus, la fiscalité carbone sur les combustibles fossiles a également un impact sur le parc immobilier suisse. L’immobilier est le deuxième plus grand émetteur de gaz à effet de serre en Suisse après le secteur des transports, contribuant à près de 30% des émissions totales de CO2. Le secteur immobilier est donc un pilier majeur de la stratégie climatique suisse, en accord avec les objectifs de l’Accord de Paris. Il représente également une part significative de la consommation d’énergie du pays, soit 45% de la consommation finale d’énergie, principalement due au chauffage. C’est pourquoi le secteur immobilier suisse doit mettre en œuvre des pratiques de gestion durable pour réduire son empreinte carbone et favoriser l’efficacité énergétique. En plus des considérations environnementales, les critères ESG englobent également des aspects sociaux et de gouvernance. Cela inclut la promotion de la mixité sociale dans les logements, l’accessibilité aux personnes handicapées, la lutte contre la corruption, la transparence et la communication. Cependant, la prise en compte des critères ESG présente des défis, notamment en ce qui concerne la collecte de données. Les données ESG sont vastes et diverses, ce qui rend fastidieuse, chronophage et coûteuse la tâche de collecte et de mise en place d’un rating ESG pour les fonds d’investissement et les propriétaires immobiliers. C’est là que des partenaires comme Wüest Partner entrent en jeu, en utilisant des bases de données économiques et géospatiales pour automatiser la collecte de données et faciliter le processus de notation ESG. En conclusion, l’intégration des critères ESG dans la gestion des portefeuilles immobiliers est devenue un impératif pour le secteur immobilier suisse. Cette transition vers la durabilité et la responsabilité est essentielle pour réduire les émissions de CO2, améliorer la performance des actifs immobiliers et répondre aux normes réglementaires en constante évolution. À travers la collecte de données efficace, la standardisation des critères et l’accompagnement des acteurs du secteur, il est possible de concilier durabilité et rentabilité dans le domaine immobilier suisse. En savoir plus sur esg immobilier |